Lusaka (Zambie). Le touriste français a passé vingt-quatre heures dans une cellule de 80 m2 de cette prison, avec 229 autres détenus. | (AFP/Mackson Wasamunu .)
Patrick Fourgeaud, chef d’entreprise à Scionzier (Haute-Savoie), se souviendra longtemps de ses vacances en Zambie. Parti pour un safari avec son épouse, il s’est retrouvé dans une cellule de moins de 80 m2 de la prison de Lusaka, avec 229 autres détenus puis a été condamné à deux ans d’emprisonnement. Les vacances de rêve ont tourné au cauchemar.
« Lors du safari, au cœur du parc national, nous avons ramassé dans la brousse des plumes et un morceau d’os, raconte Patrick. Juste des souvenirs de vacances. Mais le 15 août, quand nous nous apprêtions à quitter le pays, les douaniers de l’aéroport de Lusaka sont tombés sur ces plumes d’un oiseau très commun et surtout sur l’os. Pour eux, il s’agissait d’une corne d’impala, une sorte de gazelle. Selon moi, ce n’était qu’un vieil os, car il ne restait même plus la kératine de la corne. En plus, l’impala n’est pas une espèce menacée. » Aux yeux des douaniers, le couple a commis un crime en tuant un animal pour prendre sa corne. Les époux sont enfermés six heures dans un local de l’aéroport, sans eau, puis transférés vers l’organisme qui gère les parcs nationaux. Patrick arrive à contacter l’ambassade de France. Qui intervient pour faire libérer les deux Français. Patrick doit néanmoins se présenter le lendemain devant le tribunal de Lusaka. Le 16 août, il comprend qu’il est accusé de « vol de trophée ». Mais son procès est repoussé au 19 août.
Le couple regagne son hôtel. Sur place, à l’heure du dîner, un orchestre interprète la chanson de Johnny Hallyday, « les Portes du pénitencier ». Mauvais présage…
Il veut dénoncer les conditions de détention
Le 19 août, le juge estime qu’il a besoin d’un temps de réflexion avant d’examiner l’affaire. En attendant, il décide d’envoyer Patrick à la prison centrale de Lusaka. « C’était l’horreur. On m’a emmené dans une cellule de 80 m2 dans laquelle on fait rentrer 229 personnes. Par terre, il y avait des matelas en mousse. Les gens étaient couchés, les uns contre les autres. Imaginez une boîte de sardines. Et bien là, c’est pareil. Les gens sont rangés tête-bêche… »
Patrick décrit des conditions d’hygiène déplorables : « L’odeur est infernale, la nourriture, infâme. Une bouillie avec des petits poissons pleins de cailloux. L’eau est salée. » Après vingt-quatre heures dans cet enfer, le touriste est emmené au tribunal. Et la sanction tombe : deux ans de prison! « Mon épouse s’est mise à pleurer. Je me suis dit : Ce n’est pas possible, c’est un cauchemar, se rappelle Patrick. Le juge a joué avec nos nerfs, et, au bout d’une minute, a décidé de transformer la peine en une simple amende. L’équivalent de 1500 €. J’ai payé. C’était la fin du cauchemar. On a pu rentrer en France. » Très marqué par cette épreuve, Patrick Fourgeaud veut aujourd’hui dénoncer « les conditions d’incarcération inhumaines » dans les prisons zambiennes. Il a créé une page Facebook. « Il faut que je fasse quelque chose pour ces gens-là, que je les aide. Moi, je suis sorti de cet enfer. Mais eux y sont toujours, depuis des mois, voire des années. Certains sans être jugés, juste parfois pour des problèmes de papiers, de visa. Il faut alerter l’opinion publique », estime le chef d’entreprise.
Source : Le Parisien
Le couple regagne son hôtel. Sur place, à l’heure du dîner, un orchestre interprète la chanson de Johnny Hallyday, « les Portes du pénitencier ». Mauvais présage…
Il veut dénoncer les conditions de détention
Le 19 août, le juge estime qu’il a besoin d’un temps de réflexion avant d’examiner l’affaire. En attendant, il décide d’envoyer Patrick à la prison centrale de Lusaka. « C’était l’horreur. On m’a emmené dans une cellule de 80 m2 dans laquelle on fait rentrer 229 personnes. Par terre, il y avait des matelas en mousse. Les gens étaient couchés, les uns contre les autres. Imaginez une boîte de sardines. Et bien là, c’est pareil. Les gens sont rangés tête-bêche… »
Patrick décrit des conditions d’hygiène déplorables : « L’odeur est infernale, la nourriture, infâme. Une bouillie avec des petits poissons pleins de cailloux. L’eau est salée. » Après vingt-quatre heures dans cet enfer, le touriste est emmené au tribunal. Et la sanction tombe : deux ans de prison! « Mon épouse s’est mise à pleurer. Je me suis dit : Ce n’est pas possible, c’est un cauchemar, se rappelle Patrick. Le juge a joué avec nos nerfs, et, au bout d’une minute, a décidé de transformer la peine en une simple amende. L’équivalent de 1500 €. J’ai payé. C’était la fin du cauchemar. On a pu rentrer en France. » Très marqué par cette épreuve, Patrick Fourgeaud veut aujourd’hui dénoncer « les conditions d’incarcération inhumaines » dans les prisons zambiennes. Il a créé une page Facebook. « Il faut que je fasse quelque chose pour ces gens-là, que je les aide. Moi, je suis sorti de cet enfer. Mais eux y sont toujours, depuis des mois, voire des années. Certains sans être jugés, juste parfois pour des problèmes de papiers, de visa. Il faut alerter l’opinion publique », estime le chef d’entreprise.
Source : Le Parisien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire